Notions de partage

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Est-ce qu'une œuvre, pour être généreuse, doit nécessairement se construire par la contribution du spectateur ?

J'envisage l'expérimentation partagée de trois manières actuellement, selon les références que j'ai :
      - l'atelier : dans un cadre spécifique, destiné à un public déterminé. L'artiste rencontre un public et met en place un moment de création commune (exemple des 5.5 designers avec les ouvriers de l'usine Bernardaud)
      - l'œuvre qui évolue en fonction du spectateur : mise en place d'un projet artistique qui prend tout son sens grâce à l'intervention du spectateur, qui devient co-auteur parmi d'autres co-auteurs (exemple de Ataxomania du Studio 3N17)
      - l'œuvre peut inviter à une action du spectateur mais sans attente de résultat, elle est autonome et a une deuxième vie lorsque le spectateur entre en interaction avec elle (exemple de Untitled (Beginning) de Felix Gonzalez-Torres)

Par définition, le graphisme est généreux, puisqu'il est au service du citoyen, du lecteur, pour lui faciliter la lecture et l'information.
Quoiqu'il se passe, que ce lien soit visible ou non, le lecteur, d'un texte ou d'une image, devient acteur, il entre en relation avec l'objet graphique, l'interpréte. La contribution du spectateur peut avoir un effet sur l'œuvre sans forcément être visible. Elle peut l'inviter à devenir acteur sans que cet acte ne se traduise visuellement. A l'heure actuelle, il me semble important de m'orienter vers une intervention graphique qui soit accessible à tout un chacun, laissant la possibilité au spectateur de s'approprier le dispositif qui lui est proposé ou simplement de regarder le visuel qui lui est offert. Chaque étape doit être autonome mais intégrée dans un ensemble ludique et pédagogique.

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