La Gaboof, résultat d'une expérimentation partagée

schémas ©louisedevalois

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Voici une définition des caractères typographiques hybrides, rangés dans la catégorie "inclassables", que j'ai trouvé dans mon jeu de neuf familles typographiques :

"Hybrides : sorte de caractères mutants, ces caractères empruntent leurs formes
à plusieurs registres ou familles. Ils peuvent être le résultat de l'assemblage
de deux caractères préexistants (tel le Fudoni de Max Kisman) ou de la mutation
d'un caractère (tel le Trixies de E. van Blokland)."

La Gaboof est le résultat d'un assemblage de trois typographies existantes, la Garamond, la Officina serif et la Bodoni,  mais bien que je ne connaissais pas le Fudoni au moment des premières recherches, j'ai souhaité que cette architecture de la lettre ne soit pas forcément visible au premier abord par des observateurs non avertis. Max Kisman joue lui sur l'accentuation des caractéritiques de chaque typographie pour destructurer ses lettres. La Gaboof se veut plutôt un assemblage le plus fluide possible, laissant visible la spécificité de chacun des caractères tout en formant une unité proche d'un caractère non-hybride. Cette typographie est utilisée dans les titrages de mon mémoire et c'est le fil conducteur entre chaque expérimentation à la bibliothèque. Je l'ai construite comme le fruit d'une expérience partagée ,qui émerge grâce aux spécifités de chaque participant, elle émerge quand à elle grâce aux spécificités de chaque caractère.

C'est le projet de Louis Rigaud, Woodtypepuzzle qui est à l'origine de cette idée. Le visiteur du site internet est invité à jouer avec une série de morceaux de lettres de chaque famille typographique. Il peut ensuite généré une typographie et la rendre accessible aux autres visiteurs dans la typothèque. Un projet très ludique et pédagogue, une importante référence pour moi.

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